
Oui, la france aime les sigles un peu compliqué et ce dernier est source d'étonnement de la part du président d'association que je suis... et comme ça faisait bien longtemps que je n'avais pas, dans ces pages, mis un peu de sentiment, cette nouvelle taxe et l'occasion de partager mon incompréension... jugez plutôt.
FCAP-SVP
=
taxe Fond Commun d'Aide au Paritarisme du Spectacle Vivant Privé
KESKECÉ??? : Dans l'idée difficile d'être contre d'un premier abord. Il y a un peu plus d'un an, une nécessité s'est fait sentir pour favoriser le dialogues entre organisateurs et artistes pour que chacun soit au mieux reconnu dans la mission qu'il a à faire. Et comme y a besoin de sous pour organiser ces causeries... nouvelle taxe créé, à charge des employeurs, calculée sur la masse salariale. Et comme y'a déjà beaucoup de taxe c'est le taux minime de 0,1% qui a été retenu pour alimenter ce fond nécessaire au partenaies pour pouvoir fonctionner dans leur nouvelle mission.
Si je suis d'accord, pourquoi râle-je ?
Ce qui se veut égalitaire et "de petites sommes" pour les "petites structures" a été quelque peu gâché par le mode de recouvrement dont AUDIENS à la charge. Voici 3 exemples :
- Une structure "de bonne taille" avec 4/5 salariés plein temps (et donc, on peut supposer les ressources qui vont avec) acquittera une cotisation autour de 80 € soit 0,1 % de sa masse salariale,
- Une grosse structure brassant 2/3 millions d'euros réglera 300 € soit 0,01%... Ah oui, parce que j'ai un peu oublié de le signaler, la cotisation taxe annuelle est plafonnée à 300€.
- Et quand aux plus petites -exemple, la nôtre- s'attachant les services d'un professionnel une dizaine d'heures par semaine, les 0,1% devrait monter la facture à moins 3€ par an mais non, c'est 80 € qu'il faudra cotiser pour cette noble cause soit près de 30 fois plus ou 3% de la masse salariale. Ca aussi j'ai oublié de le dire... il y a aussi un "plancher" et tout ce qui est à moins de 80€ fera quand même monter cette taxe à 80 €
Pour résumer, plus on gagne, moins on est taxé. Robin des bois prenait aux riches pour resistribuer aux pauves, la FCAP-SPV c'est pareil ... mais à l'envers !
Comment un tel accord a pu être signé ? Par qui ?
L'enquête est lancée...
- D'abord AUDIENS qui nous envoie l'appel à cotisation : "Nous on est juste mandaté pour la prélever". J'ose quand même espérer que TOUTES les sommes qui leur sont versées sont redistribuées à la FCAP-SVP et pas seulement 0,1% du de la "masse salariale globale" car le surplus dû au "placher" doit être énorme... mais le doute n'est pas encore levé "il faut voir avec le syndicat signataire : le SNES/FCAP-SVP" et AUDIENS me balance l'adresse... on peut supposer que je ne suis pas le premier à les appeler !
- Donc, recherche d'information par internet sur ce SNES/FCAP-SVP mais pas de traces sur internet !?!
- On continue avec le site du SN Entrepreneurs de Spectacles qui semble signataire de cette convention et là, on trouve un N° de téléphone que je m'empresse de composer pour avoir quelques explications : "C'est pas nous, c'est bien à notre adresse puisqu'on héberge cette association ( on apprend donc que c'est donc une association qui va gérer ces fonds, ou une partie) ... mais c'est pas nous... Pour leur parler, il faut leur écrire". Association dont un certain M. Philippe CHAPON serait le président ! Bon pour une fois, je balance l'adresse au cas où il y aurait besoin... mais faut ressortir la plume et lécher le timbre car ce n'est que par courrier qu'elle semble joignable "SNES/FCAP-SVP 48 rue St Anne 75002 PARIS"
de mon côté, j'attends toujours une réponse !!!
On peut raisonnablement penser que notre association n'est pas la seule dans cette situation et que ce sont des sommes plus qu'importantes "hors barème" qui vont être collectées au nom ce cette cotisation dont le but était de rendre les choses plus équitable et pour valoriser le travail des artistes.
C'est incompréhensible et, à moins de vouloir la disparition des petites structures qui forment un lien qu'aucune grosse n'est capable de mettre en place dans les quartiers ou les territoires ruraux, je ne comprends pas ce principe de taxe "plancher" qui nous met en péril.

Une pétition sur change.org a été lancée. Face à l'illogisme d'une telle taxe, je ne doute pas que... ça ne changera rien ! mais si on est un de plus on ne sera pas un de moins.